L'âge du non : la première adolescence
Que ce soit pour aller se promener, pour s'habiller ou pour manger, votre petit vous oppose en permanence un « non ».
Vers 18 mois, votre enfant adore employer un mot : « non ». Que ce soit pour aller se promener, pour s'habiller ou pour manger, votre petit vous oppose en permanence ce « non ». Que signifie cette période ? Comment réagir ? Nos réponses avec Ghislaine Dubos-Courteille, psychologue clinicienne.
Une façon de s'affirmer
« Tu viens, on va jouer avec tes cubes ? — Non », vous répond votre enfant. Et cela quelles que soient vos propositions. Vous êtes un brin désemparée face à ces refus perpétuels. Mais ne vous inquiétez pas, cette période est tout à fait normale. Votre enfant entre dans ce que l'on appelle communément « la période du non ». « Il s'oppose à vous pour s'affirmer en tant que personne », explique Ghislaine Dubos-Courteille. C'est grâce à cette confrontation qu'il affirme et renforce sa personnalité.
Parfois, votre enfant peut vous dire « non » alors qu'il souhaite tout de même ce qu'on lui propose. Il ne veut pas forcément vous contrer à tout prix. C'est plutôt une forme de jeu qui lui permet de s'affirmer.
Comment réagir ?
Lors de cette période, encore appelée « première adolescence » (et l'on comprend pourquoi !), il n'est pas toujours facile de savoir comment réagir. La règle est très simple : « Il faut rester naturel et bien solide dans sa position de parent », explique Ghislaine Dubos-Courteille. Il ne faut pas vous énerver. Répondez-lui comme vous le faites pour tous les actes de la vie quotidienne. Vous ne devez pas le laisser tout faire ni vous imposer sa loi. En effet, « si votre enfant n'est pas confronté à une autre personne, il ne se construit pas. C’est bien le rôle du parent, dans une relation d’amour, que d’accompagner son enfant pour devenir une personne », précise encore Ghislaine Dubos-Courteille. « Être confronté à quelqu'un, c'est être en relation avec cette personne. Et c'est dans cette relation que votre enfant développe et découvre ses envies et teste ses limites, ce qui le rassure. » Cela ne signifie pas pour autant qu'il faut lui tenir tête dans toutes les situations !
N'hésitez pas à « lâcher » sur certains détails. « Tu veux mettre ton pantalon rouge ? — Non ». Aucun problème, il mettra le bleu. Ne perdez pas votre énergie à batailler sur ces broutilles. Il ne faudrait pas que cette période se transforme en rapport de force perpétuel.
Agir dans son intérêt
Une règle simple peut vous aider à savoir comment réagir : lui tenir tête quand c'est dans son intérêt. Lâcher prise, quand ce n'est pas le cas.
Il refuse de vous donner la main dans la rue, près des voitures ? Vous insistez, car il s'agit de sa sécurité. Il ne veut pas finir son dessert ? Tant pis !
Parfois, il arrive que votre enfant prenne mal le fait que vous lui teniez tête. Il s'énerve et fait une grosse colère. Essayez de garder votre calme, ne cédez pas et dites-lui d'aller dans sa chambre se calmer. Quelques minutes plus tard, il reviendra probablement vous faire un gros câlin. L'occasion pour vous de lui expliquer calmement ce qui vient de se passer. Mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, « il ne faut pas toujours tout expliquer. Vous lui avez dit "non", c'est tout, c'est comme ça », affirme Ghislaine Dubos-Courteille. Cela ne veut pas dire que vous agissez de manière trop rigide ; vos positions fermes sont, au contraire, des repères stables pour votre enfant. Cette façon d'agir est structurante pour lui. Votre enfant sent ainsi que vous êtes solide et que c’est vous qui conduisez le bateau !
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