Comment lui donner confiance en lui ?
Avoir confiance en soi et donner confiance à son enfant pour qu’il soit heureux. Toutes les astuces de Lise Bartoli pour donner confiance à son bébé.
Avoir confiance en soi est une clé importante pour bien avancer dans la vie. Bon nombre d’adultes sont confrontés à un manque terrible de confiance en eux, ce qui peut les handicaper au quotidien. Parents, nous avons un rôle important à jouer dans la construction de la confiance de notre enfant. Voici pourquoi.
Merci à Lise Bartoli, psychologue et auteur du livre « L’art d’apaiser un enfant ».
Lui donner confiance en lui dès la grossesse
Donner confiance à son enfant passe par de nombreuses petites choses et cela commence même in utéro, selon Lise Bartoli. « Enceinte, la maman est en lien direct avec son bébé. Il est important de prendre du temps pour l’accueillir et être à son écoute. C’est une façon de lui dire « tu es là, je t’attends et je t’aime » qui pose déjà les bases de la confiance en soi. » En effet, votre bébé sent que sa maman (ses parents) l’attend(ent), qu’il est aimé et qu’on a donc confiance en lui. « Si ma maman a confiance en moi, je peux alors avoir confiance en moi à mon tour ». Voilà ce que pourrait se dire un nourrisson s’il était en mesure de parler.
Confiance en lui : laissez-le avoir ses propres victoires
Le laisser faire est une notion très importante dans le fait de donner confiance à son enfant. Les parents qui répondent trop vite aux désirs de l’enfant l’empêchent d’avoir confiance en lui. Réussir à attraper un hochet loin de lui est une véritable victoire pour le bébé qui commence à ramper ou à se déplacer à quatre pattes. Si vous lui donnez immédiatement son hochet, vous lui coupez ainsi toute possibilité de ressentir cette fierté, et vous lui envoyez indirectement un message négatif sur sa capacité à faire.
Dès lors qu’il a réussi à attraper son hochet, n’hésitez pas à le féliciter : « Bravo, tu as réussi ! C’est super ! ». Même si votre bébé ne comprend pas encore les mots, il comprend parfaitement les intonations.
L’échec n’existe pas, c’est une expérience
Plus tard, quand il prendra plus de « risques », il faudra aussi le laisser faire. S’il souhaite apporter des verres à table mais vous craignez qu’il ne les casse. Montrez-lui la marche à suivre, mais laisse-le mener sa mission à bien. Il a tout renversé ? Tant pis ! Vous ne pourrez pas le féliciter évidemment, mais dites-lui par exemple : « Tu as essayé, c’est bien. ». Essayez ensuite de voir avec lui pourquoi il n’a pas réussi : « Tu as peut-être pris trop de verres à la fois ? Tu as marché trop vite ? ». Concluez enfin toujours vos propos par quelque chose de positif : « Je suis certaine que tu y parviendras la prochaine fois ». Vous verrez que la fois suivante, il marchera plus lentement, en prendra moins, etc.
Ce sera l’occasion pour vous de lui dire : « Bravo, tu as compris, tu as changé ta méthode et tu as réussi ! ». Il apprend en effet que les échecs sont en réalité des expériences et des moyens de pouvoir faire autrement et mieux. Il aura toute sa vie besoin de se servir de cette mécanique pour surmonter des épreuves. C’est donc très bien qu’il en fasse l’expérience petit.
Intervenir sans prendre sa place
Le laisser faire ses propres expériences ne signifie pas non plus le laisser se mettre en difficulté, sans l’aider. Si vous pensez que la situation est périlleuse, vous pouvez lui en faire part sous forme de questions. Reprenons l’exemple des verres à apporter à table. Si vous voyez qu’il va tout faire tomber avec certitude, dites-lui par exemple : « Tu es sur que tu n’en as pas trop pris ? Tu ne penses pas qu’en courant tu risques de tout faire tomber ? Parce que moi tu sais, si je le fais de cette façon là, je renverse probablement tout ». Deux solutions :
- Il ne vous écoute pas, vous répond qu’il peut le faire de cette façon. Dans ce cas, vous observez le résultat. S’il a réussi, vous lui témoignez votre admiration. Si, à l’inverse, il fait tomber tous les verres, il verra que vous aviez raison et s’appliquera davantage la prochaine fois.
- Il vous écoute et change sa façon de procéder : il repose un verre, il marche plus lentement… L’occasion de nouveau de le féliciter sur sa nouvelle « tactique ».
Dans les deux cas, la situation est profitable. Vous intervenez sans imposer votre façon de faire. Vous le laissez ainsi vivre ses propres expériences sous votre œil bienveillant.
Confiance en lui : ce qu’il faut éviter
Evitez de lui dire : « Tu as deux bras gauches, tu fais toujours tout tomber ».
L’enfant a la faculté de se mettre dans le rail que lui ont défini ses parents. « Si vous répétez à un enfant qu’il est nul en maths, il va devenir nul en maths », explique Lise Bartoli. C’est la pensée créatrice.
Evitez de manière générale toutes les critiques. Cela ne ferait que grignoter petit à petit sa confiance en lui.
Si vous vous énervez, si vous criez, pensez toujours à reprendre les choses, un peu plus tard au calme. « Tu sais je me suis énervée tout à l’heure, mais c’est parce que j’ai des soucis au travail, c’est parce que je suis fatiguée, parce que grand-père est malade… ». Il évitera ainsi de penser qu’il est à la source de votre mauvaise humeur, ce qui pourrait aussi atteindre sa confiance en lui.
Il joue trois notes au piano et c’est Mozart, il crayonne deux taches et c’est Picasso. Même s’il faut en effet féliciter son enfant, il ne faut pas non plus le faire tout le temps sans raison et le mettre sur un piédestal. Vous ne feriez finalement qu’ajouter une certaine pression à votre enfant qui pourrait se dire « on attend de moi que je sois toujours au top », témoigne Lise Bartoli. Votre enfant pourrait alors devenir perfectionniste, angoissé, se demander s’il va y arriver… Encouragez-le donc quand il a réellement fait un petit exploit.
A lire : L’art d’apaiser son enfant, Lise Bartoli, ed. Payot.
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