Rôle du père le jour de l'accouchement : 10 conseils pour accompagner les mamans
Chers Papas, votre présence auprès de la futur maman le jour de l’accouchement est importante ! Quel sera votre rôle le jour J ? Une question trop souvent laissée de côté ! Voici nos conseils pour aider votre compagne dans ce moment hors du temps.
Beaucoup d’hommes sont démunis le jour de l’accouchement face à la douleur de leur partenaire et ont du mal à trouver leur place. Ils ont envie d’être utiles, de faire des choses alors qu’il suffit peut-être simplement d’«être là ». Benoit Le Goëdec, sage-femme, nous livre 10 conseils.
1. Être là, porter une vraie attention à la maman
Le plus important pour la maman le jour de l’accouchement, c’est de sentir le futur père présent. Cela ne veut pas dire qu’il suffit d’être là physiquement. « Les hommes veulent toujours être dans l’action, faire des gestes », témoigne le sage-femme. « Mais il faut juste être dans une attention, une présence ». Grâce à cette présence, vous la mettrez dans une sécurité affective forte qui lui permettra de se sentir sereine pour donner la vie.
La véritable attention que vous pourrez lui porter vous évitera aussi de vous faire rabrouer. Un geste, une caresse pourrait en effet être vécu comme une intrusion pendant le travail. Si vous êtes à l’écoute, vous saurez exactement ce dont elle a besoin.
2. Se synchroniser avec elle
Quand la maman a mal ou qu’elle est angoissée, il ne faut pas forcément aller vers elle. Là encore c’est votre écoute qui va vous aider à savoir comment réagir. À vous de vous adapter à elle. Elle se met en retrait ? Vous vous mettez en retrait. Elle vous tend la main ? Vous prenez la sienne. Cette synchronisation vous aidera tous les deux à trouver ce qui lui convient pendant l’accouchement.
3. La faire voyager
Avant le jour J préparez ensemble des métaphores autour de la confiance, de la détente. Et le jour J, convoquez ces images ! « Rappelle-toi ! Tu te sentais comment quand tu étais au bord de la piscine en Italie pendant notre voyage de noces ? » ; « Tu te souviens, tu n’as jamais autant ri que quand ta sœur est rentrée trempée de sa balade... »
« Quand on se rappelle un bon moment, on éprouve les mêmes activations neuro-cérébrales », explique Benoit Le Goëdec. « N’hésitez donc pas à remettre la maman dans cet état. Et sachez-le : plus la métaphore est éloignée du moment, mieux ça marche. N’ayez donc pas peur d’être anachronique, étrange, surprenant... »
4. Toujours lui rappeler le sens de ce moment
Pensez à remettre la maman dans ce qui fait sens pour elle, dans son objectif, dans ce qui a de la valeur. Quand elle perd pied, rappelez-lui qu’au bout du chemin, c’est son enfant qui l’attend. « Si elle se remémore la raison pour laquelle elle endure cela, elle va aller puiser dans ses ressources et retrouver ses forces », conseille Benoit Le Goëdec. Souvent, le papa a tendance à dire « respire », « détends-toi »... Mais ça n’est pas suffisant et ça peut aussi parfois agacer la maman. Ramenez-la donc vers ce qui fait sens pour elle.
5. Aller vers elle après la contraction
Après le moment douloureux passé, c’est au papa d’aller vers la maman. C’est là qu’il a un rôle à jouer ! « Vous pouvez l’aider à récupérer, à retrouver une stabilité notamment grâce au toucher relationnel » conseille Benoit Le Goëdec. « Massez lui les épaules, le bas du dos avec une balle de tennis, les jambes car cela aide la mécanique obstétricale (du genoux vers le pied)... » Cela va lui permettre de se distraire, l’aider à sentir autre chose que la douleur de la contraction qui vient de passer, et permettre de relâcher toutes les tensions qui se créent autour de l’utérus.
Une petite astuce : massez le point entre le pouce et l’index. C’est un point d’acupuncture qui propulse l’énergie vers le bas, qui va donc aider la femme pendant l’accouchement.
6. Repositionner la maman dans la bonne posture
« Si vous voyez votre femme hyperventiler, avoir la mauvaise cambrure, il faut la remettre dans la bonne posture », prévient le sage-femme. En accord et après concertation avec le personnel médical présent, quand elle est assise, invitez-la à se pencher légèrement en avant ; si elle est adossée, elle doit enrouler son bassin ; quand elle est couchée, elle doit se mettre en « chien de fusil » etc.
7. Encourager sa plainte
Beaucoup de femmes se contiennent pendant les contractions car elles ont peur de déranger. Le papa peut être celui qui libère la maman de la pression sociétale, religieuse... Il peut encourager la maman à crier, hurler, pleurer : à être elle-même.
« Pousse ton cri, tu iras mieux après » ; « On s’en fiche si tu grimaces, tu ne les reverras jamais ces gens » ...
« Si la maman contient sa plainte, elle a beaucoup plus mal. Et ça revient en boomerang en post-natal », témoigne Benoit Le Goëdec. Ne pas contenir l’expression de la douleur permet de mieux la supporter.
8. Rester présent après la péridurale
Souvent, les hommes sont inquiets devant la souffrance de leur femme. Et c’est là qu’ils veulent agir. Une fois la péridurale posée, il faut encore être présent. « Tout ce qui permet à la femme de ne pas se sentir seule l’aidera », explique Benoit Le Goëdec. Accordez-lui la possibilité de dormir tout en disant que vous veillez sur elle ; il ne s’agit pas d’accoucher en dormant. En lui proposant de veiller sur ce qu’il se passe, la maman pourra s’autoriser une sieste.
9. Jouer sur l’environnement
Soyez attentif à ce qui l’entoure. Elle scrute pour voir ? Augmentez la luminosité. Elle tire sur son cou pour vous parler ? Apportez-lui un coussin. Elle a envie d’écouter de la musique ? Diffusez sa playlist préférée. Peu importe que vous soyez à la maternité, dans une maison de naissance ou à votre domicile, tout ce qui peut rendre son environnement plus agréable doit être fait.
10. Amener un objet sécurisant
Votre femme aime particulièrement un petit objet qui la rassure ? Amenez-le avec vous ! Il favorisera une ambiance de détente, favorable à toute l’équipe soignante. « Je me souviens d’un papa qui avait amené une fleur de lotus qui diffusait une lumière douce de différentes couleurs. Cela avait permis à la maman de se sentir « chez elle », dans un cocon, et ça avait permis à l’anesthésiste de poser la péridurale dans des conditions idéales. ».
Et si l’aide à l’accouchement démarrait avant le jour J ?
Si la présence des futurs papas le jour de la naissance est une aide précieuse pour la mère, elle n’en sera que plus efficace avec une préparation en amont. En effet, pendant la grossesse, le papa peut tout à fait assister aux cours de préparation à l’accouchement avec sa conjointe. Il s’agit d’un excellent moyen pour poser toutes ses questions à des professionnels.
En outre, si vous avez participé en couple à des cours d’haptonomie (une des méthodes de préparation à l’accouchement), vous vous sentirez plus serein pour accompagner votre compagne pendant la mise au monde de votre enfant. N’hésitez pas à le précisez au professionnel de santé présent lors de l’accouchement.
Un autre moyen de se préparer en amont est de rédiger le projet de naissance avec la future maman. Ce sera un excellent moyen pour les parents en devenir de communiquer sur ce moment à venir. Le papa pourra savoir exactement ce que la maman souhaite, ses appréhensions, les points importants pour elle… Ce sera également l’occasion de faire part, lui aussi, de ses doutes.
Les moments intenses du papa après la naissance
En plus d’accorder un moment de repos à leur compagne après cet effort physique intense, les moments de la naissance sont tout aussi mémorables et essentiels pour les nouveaux papas. En effet, les premiers contacts physiques vont se faire :
- Si vous le souhaitez, vous pouvez couper le cordon ombilical qui représente un acte symbolique d'accueil
- Le peau à peau avec le(s) nouveau-né(s) offre une connexion instantanée et précieuse. En tenant leur bébé contre leur poitrine, les papas créent un lien chaleureux et réconfortant qui favorise le sentiment de sécurité et de confiance.
- Les premiers soins au bébé est une étape importante pour les papas. De changer les couches à bercer doucement, ces moments intimes permettent aux pères de développer leur propre relation avec bébé.
A lire : « Papa débutant » de Lionel Paillès et Benoît Le Goëdec, ed. First
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- Khan TM, et al. Phytother Res 2018;32:402-412
- Turkyilmaz C et al. J Altern Complement Med 2011;17:139-42; 2. El Sakka A et al. J Pediatr Sci 2014; 6:e202; 3. Khan TM et al. Phytother Res 2018;32:402-412
- Enquête menée par Les Laboratoires Guigoz et réalisée par 67 professionnels de santé dans les 17 maternités ou centre mère-enfants auprès de 552 mères allaitantes qui ont reçu des conseils sur l’allaitement et/ou sur l’utilisation de Guigoz Pro Lacto +. L’opinion des mères était recueillie grâce à une échelle allant de 1 = pas rassurée à 4 = très rassurée » - Enquête réalisée entre octobre 2022 et avril 2023
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