Le baby-blues : qu’est-ce que c’est ?
Vous venez d’accoucher, vous tenez le bonheur entre vos mains et pourtant, une petit vague à l’âme s’empare de vous. Ne vous inquiétez pas, il s’agit probablement de ce que l’on appelle le « baby-blues ».
Qu’est-ce que le baby-blues ?
Le baby-blues est une étiquette qu’on colle un peu sur tout aujourd’hui. Cependant, il correspond à un état bien précis à un moment particulier. « Je dirais que c’est une période de vulnérabilité physique et physiologique. Il intervient à un moment où les hormones sont au plus bas, où les mamans n’ont plus de bébé dans le ventre, et où elles prennent conscience de la grande responsabilité que représente le fait d’être mère », explique Nathalie Lancelin.
Quand peut-il survenir ?
Toutes les mamans ne sont pas touchées par le baby-blues. Il n’est pas systématique contrairement à ce que l’on pourrait croire. Quand il apparaît, il arrive en général trois jours après l’accouchement et dure à peine une semaine, maximum quinze jours. Mais d’autres enjeux peuvent modifier ce temps : le papa est-il présent au retour de la maternité ? Est-ce le premier enfant ? La maman est-elle soutenue ? Qu’est-ce que cette naissance fait résonner en elle ? Etc.
Comment se manifeste-t-il ?
Le baby-blues se manifeste principalement par des larmes. « Comme dans toute période hormonale, les émotions fluctuent énormément », rappelle Nathalie Lancelin. La maman pleure et est envahie par un sentiment d’incompréhension. Elle est heureuse d’avoir son enfant auprès d’elle, mais se trouve dans un état proche de celui de la tristesse. Elle ne comprend pas. Elle éprouve alors des sentiments contradictoires : elle a beaucoup de visites, mais se sent seule ; elle est heureuse, mais pleure ; elle trouve ses repères, mais se sent incompétente… Le baby-blues se manifeste en effet aussi par ce sentiment d’incapacité à être mère.
Comment le surmonter ?
- Se rassurer : cela peut paraître simple, mais le fait de savoir qu’il existe, qu’il est normal, qu’il intervient dans une fenêtre biologique rassure.
- En parler : il ne faut pas hésiter à en parler aux professionnels de la maternité. « J’ai moins le moral aujourd’hui. » L’idée est de se libérer de ses émotions.
- Solliciter vos amis et familles : l’entourage joue un rôle très important également, et notamment le conjoint. La maman a choisi cet homme, et son regard sur elle devient à cet instant fondamental. « Le père/mari doit à ce moment-là être bienveillant et rassurant. Il peut lui dire des phrases telles que : "Bien sûr que tu vas y arriver ma chérie." ; "Va faire un petit tour si tu en as besoin, je reste avec le bébé." La manière dont il gère les émotions de sa femme est importante aussi, tout autant que sa présence physique par exemple. En résumé, le père doit avoir un regard aimant, bienveillant et soutenant envers sa femme »,conclut Nathalie Lancelin.
Quelle est la différence entre le baby-blues et la dépression du post-partum ?
« Le baby-blues est un moment de vulnérabilité ; la dépression du post-partum est, quant à elle, une dépression, comme son nom l’indique », explique Nathalie Lancelin.
Contrairement au baby-blues, les indicateurs sont plus difficiles à repérer. La maman a généralement du mal à créer un lien avec son enfant, elle se sent incompétente. Mais cela ne se voit pas forcément. L’entourage peut donc complètement passer à côté de cette pathologie, car la maman n’osera rien dire. À l’inverse, certaines mères s’effondrent complètement. Il est alors plus facile de les aider et de les amener à consulter un psychologue.
La dépression du post-partum intervient plusieurs mois après l’accouchement et peut durer longtemps (quelques mois, voire quelques années). « Elle plonge en sous-terrain et émerge des mois après », témoigne Nathalie Lancelin. Elle est directement liée à l’histoire personnelle de la mère, à son enfance, et fait ressurgir des sentiments douloureux.
Le baby-blues des pères, ça existe ?
Auparavant, les pères n’occupaient pas la même place dans la grossesse, l’accouchement, la naissance de leur enfant… Aujourd’hui, ils sont beaucoup plus impliqués, plus sollicités et ont donc plus de réactions émotionnelles. On peut donc appeler cela le baby-blues des pères, mais il n’y a rien de physiologique dans leur cas. Ils sont surtout dans le mimétisme de la mère. C’est un peu comme la couvade pendant la grossesse.
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